viernes, 23 de diciembre de 2016

Les Echos Business: Chronique d’un auditeur junior : la journée type

Chronique d’un auditeur junior : la journée type, Audit - Les Echos Business
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Portrait VIS MA VIE D’AUDITEUR (1/5). Dans l’imaginaire de beaucoup, les métiers de la finance impliquent une certaine routine. En vérité, il n’en est rien. Immersion dans le monde de l’audit externe en compagnie d’un jeune professionnel. 

Le métier d’auditeur exige un contact quasi permanent avec l’entreprise cliente. Il est donc constamment en déplacement chez le client. Ce sont ses différentes missions en clientèle qui rythment sa vie professionnelle. L’auditeur est amené à régulièrement consulter son planning afin de découvrir le sort qui lui a été réservé pour les semaines à venir. Si la plupart des missions permettent de rentrer chez soi le soir venu, d’autres exigent un déplacement de plus longue durée.


Flexibilité et adaptation
Chaque lundi, l’auditeur se rend dans une nouvelle entreprise. Le métier exige une réelle capacité d’adaptation : il faut sans cesse s’acclimater à un nouvel environnement et à de nouveaux interlocuteurs. Les problématiques à traiter ne sont évidemment pas les mêmes d’une semaine à l’autre – on n’audite pas une association comme une filiale de grand groupe.

Chaque lundi constitue un sas de découverte pour le jeune auditeur. Le trajet en voiture ou en train, avec le reste de l’équipe, est l’occasion d’un premier briefing avec le manager qui a déjà effectué la mission l’année précédente. Il n’est alors question ni de compétences techniques ni de calcul du CICE mais de gestion des ressources humaines : « Surtout, faites attention au directeur financier, il pourra essayer de vous tester sur vos compétences » ; « N’hésitez pas à sympathiser avec la comptable du bureau de gauche, c’est elle qui fournira les factures dont vous aurez besoin ».

L’arrivée chez le client peut réserver quelques surprises. Si certaines entreprises n’hésitent pas à allouer aux auditeurs externes de grandes salles de réunion, d’autres offrent des conditions de travail plus spartiates. Lorsque les locaux de l’entreprise sont en travaux, par exemple, les auditeurs peuvent être relégués dans un local préfabriqué, en plein hiver, alors que les comptables et autres contrôleurs de gestion se trouvent dans un bâtiment situé à l’autre bout d’une cour.

Tableaux Excel et contacts humains
La journée de l’auditeur junior est rythmée par deux activités : des travaux sur tableur Excel, d’une part, et des interviews d’opérationnels, d’autre part. Le jeune professionnel passe bien sûr une part importante de son temps devant des feuilles de calcul pour réaliser les travaux d’audit que son manager lui aura assignés : contrôle de la trésorerie, de la bonne comptabilisation des immobilisations et amortissements, et analyse des comptes clients. Autant de tâches quotidiennes dévolues aux débutants.

Pour mener à bien ces travaux, l’auditeur a aussi constamment besoin de solliciter différents interlocuteurs dans l’entreprise. C’est en effet à eux qu’il revient de lui expliquer le passage d’une écriture comptable ou de lui fournir des copies de factures nécessaires pour attester de l’existence d’une immobilisation. L’auditeur, muni de son ordinateur portable, se rend donc régulièrement dans les bureaux de l’équipe comptable. On insiste rarement sur ce point mais l’audit est bel et bien un métier de contact.

La « saison » – la période d’octobre à avril – est longue mais intense : dégager du temps pour traiter les travaux relatifs à une mission précédente peut s’avérer délicat. S’il n’a pas terminé son travail le vendredi soir venu, il lui faudra trouver le temps de traiter ses « suspends » plus tard. A lui de s’adapter.

Prochain épisode : Le duo auditeur-audité

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